18 février 2013

Recherche de sépultures

(collection Nataliya Panfilova)

   Une correspondante du groupe "Stalags IV" de Facebook (également membre de ce blog) effectue des recherches sur le lieu de sépulture de son grand oncle, SCHKOLJNYI Stepan (en russe : Школьный Степан).

   Stepan est né en 1912 dans la région de Voroshilovgrad (aujourd'hui Luhansk, en Ukraine) et a été enrôlé dans l'Armée Rouge en juillet 1941. Un mois plus tard il est capturé à Nevel (en russe, Невель) et envoyé au stalag IV B près de Mühlberg. Le 27 septembre 1943 il est transféré au IV C, à Seestadt (aujourd'hui Ervenice) près de Brüx où il va sans   doute travailler dans les mines.



   Avec un camarade, il va s'évader à trois reprises et sera, à chaque fois, repris et sévèrement battu. Son ami tentera, avec succès, une quatrième évasion mais, à bout de force, Stepan ne le suivra pas ...

   Le 14 février 1944 il décède !


   Nataliya a déjà effectué de nombreuses recherches pour connaître le lieu d'inhumation de son oncle mais sans succès. Une base de données le note enterré à "Chausy" mais ce lieu est inconnu ... Néanmoins il pourrait s'agir d'un village dans les environs de Brüx (Most, aujourd'hui). Si un lecteur a une "piste" et même le moindre élément qu'il me contacte !

   J'ai conseillé à notre amie d'écrire au 
C.I.C.R. et à l' I.T.S.


   Si, comme Nataliya, vous souhaitez connaître un lieu de sépulture et tout autre renseignement sachez qu'il existe de nombreuses bases de données et notamment celles-ci :
- pour les citoyens de l'ancienne U.R.S.S. ;

- également pour la Russie ;
- pour l'Allemagne ;
- un site tchèque ;
- MémorialGenWeb ;
- Mémoire des Hommes ;
et bien d'autres ...
Info du 15/03/2013 : Les services administratifs de la ville de Most  ont répondu à Nataliya que Seestadt, de nombreux autres villages et leurs cimetières ont été détruits par l'exploitation minière dans les années 60/70 ... Les cendres des 18900 défunts du cimetière de la vieille ville ont été réunies sous ce monument.

17 février 2013

Les établissements médicaux rattachés au stalag

   Comme tous les autres stalags, le IV C dispose d'établissements sanitaires répartis ainsi :

Hôpitaux :
  • Bilin : 500 lits ;
  • Schönlinde : 100 lits.

    Dans certains cas des prisonniers étaient également transférés vers le lazarett d'Elsterhorst.
Infirmeries :
  • Aussig - Pokau : 100 lits ;
  • Böhmisch Leipa : 100 lits ;
  • Brüx (Reichbahn et Hydrierwerk) : 100 lits ;
  • Dux (station dentaire) ;
  • Hertine : ?
  • Johnsdorf : ?
  • Komotau : 100 lits ;
  • Oberleutensdorf (B.A.B.) : ?
  • Reichenberg : 100 lits ;
  • Triebschitz : ?
  • Wilsdorf : 100 lits ;
  • Wistritz : 100 lits.
  • Wistritz (station dentaire).
Jean DUBUT et des camarades au  Lazarett de Bilin (collection Dubut)

   Fin août 1944, environ 250 P.G. français (des prisonniers d'autres nationalités y sont aussi présents en grand nombre)  sont soignés dans ces établissements.      Ces hôpitaux et infirmeries sont dirigés par un médecin de la Wehrmacht assisté de médecins français et d'infirmiers également français mais parfois aussi belges ou polonais.

   Les installations de ces établissements de soins sont peu satisfaisantes et le matériel radiographique est insuffisant. La tuberculose représente la maladie la plus grave et ne sera pas dépistée de manière systématique ; les conséquences en seront lourdes puisque 50% environ de la mortalité lui est dû !

   Un document daté de 1944 nous donne quelques renseignements sur le Lazarett de Bilin et de personnels employés :

- Michel CHAUVET, mle 12 683, affecté dès 1942 au service radio puis depuis 1944 au laboratoire ;

- Pierre FAURE, mle 2 925, cuisinier, quatre dons de sang ;

- Jules LESAGE, mle 29  389, 43 ans, a donné quatre fois son sang depuis 1943,  a été chargé des maladies contagieuses ;

- Bernard MÉRAT, mle 4 124, deux dons de sang en 1944, soigne les tuberculeux ;

- Henri VIDAL, mle 53 058, depuis janvier 1944 à la radio ;

- André VITTE, mle 23 283, étudiant en médecine, affecté depuis 1943 au service de chirurgie. Décrit comme très dévoué et très consciencieux.

En août 1944, 50 nouveaux cas de tuberculose y sont soignés !