17 décembre 2014

La faim !

La faim !


   Les prisonniers de guerre ont tous souffert de la faim à un moment ou à un autre de leur captivité et, bien sûr, il ne l'écrivait pas à leur famille pour ne pas la rendre plus soucieuse...



   Ce creux de l'estomac vide ils le connaissent déjà dès les premiers jours de leur capture mais également lors de leur transfert en Allemagne. Puis ce fut, à nouveau, en 1943 puis de l'été 44 jusqu'en mai 45 car l'étau se resserrait sur les nazis.

   Voici un exemple de repas :

matin : un quart de litre d'eau chaude aromatisée par des plantes sauvages ou des branches de sapin ;
midi : soupe à base d'orge, patates... non épluchées et de qualité médiocre, betteraves ou rutabagas, choucroute (simplement le chou !) ;
soir :  morceau de pain noir (150 à 200 grammes...) avec un peu de margarine, de la charcuterie ou de la confiture de betterave.


   Alors que le soldat allemand dispose de 46 grammes de viande par jour, le P.G. français reçoit... 8 grammes. Même chose pour  le pain : 150 grammes contre 350 g pour l'Allemand (rapport Scapini sur le stalag X A mais valable, semble-t-il, pour beaucoup de camps).



Il y a donc une insuffisance de calories (moins de 2000) avec cette sous-alimentation alors que le P.G. est astreint chaque jour à un travail pénible et long...



Un rapport du CICR note qu'au début de l'année 1945 la ration du prisonnier français est de 1530 calories...



   On a dû se battre pour un bout de pain ... ou "fait" les poubelles, comme ici durant l'hiver 41-42 aux abords du camp de Brüx.


Sources : archives Pascaud

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